Faire face à l’annonce de la séropositivité : un film avec Ikambere

L’épidémie de vih parmi les personnes nées en Afrique subsaharienne se caractérise par un mode de transmission très majoritairement hétérosexuel. Dans plus de six cas sur dix, les personnes diagnostiquées sont des femmes. Souvent, l’infection de ces migrant•e•s a lieu au cours des premiers mois ou années suivant l’arrivée en France.

La précarité (absence de logement, de papiers, de revenus) dans laquelle sont plongées les femmes africaines à leur arrivée en France favorise l'exposition au risque et ne permet pas toujours d’accéder à l’information disponible et à des services ou moyens de santé existants. Les associations communautaires rapportent que les femmes nées en Afrique subsaharienne séropositives, dépistées à l’occasion des grossesses, sont souvent considérées comme ayant "amené la maladie dans le couple", ce qui génère diverses formes d’exclusion et de discriminations. L’annonce d’une séropositivité au vih est parfois perçue comme l’annonce d’une mort physique et sociale pour les femmes africaines vivant en France.

Pour signifier à ces femmes qu’il existe des solutions de prise en charge thérapeutiques et sociales, Paris sans sida s’est rapproché de l'association Ikambere afin de produire un film d’information et de prévention.

Ikambere assure en Seine-Saint-Denis la prise en charge globale de femmes séropositives à travers ses différents programmes. L’association permet aux femmes de gagner en autonomie par l’accès aux soins, aux droits, au logement, à l’emploi, ainsi qu’à des activités favorisant le lien social et l’estime de soi. Le film porté par la collaboration Paris sans sida-Ikambere est un film d'animation de quatre minutes qui met en avant le récit d’une femme africaine séropostive - nourri du récit réel de plusieurs femmes accueillies par Ikambere - afin de susciter l’identification de l’audience. Il rappelle qu’il existe aujourd’hui des traitements qui restaurent la bonne santé des PVVIH, permettent l'intransmissibilité et l’absence de transmission mère-enfant. Il renvoie sur diverses structures du territoire qui peuvent les accueillir. Le film a été cosigné par Arcat, Sol en si, Uraca, le Comité des familles, l'association Marie-Madeleine, et Baobab. Il sera utilisé comme support à l’intervention lors d’actions de sensibilisation et diffusé sur les réseaux sociaux dans le cadre de plans media ciblés et géolocalisés auprès des femmes africaines d’Ile-de-France.

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