Les mots de Christophe Martet, PRÉSIDENT DE PARIS SANS SIDA
En 2023, on célèbre les 40 ans de l’identification du VIH. Mais en 1983, un autre évènement majeur dans l'histoire de l'épidémie s’est produit.
Cette année-là, le 12 juin, un groupe de personnes vivant avec le sida ont énoncé ce qui est désormais connu sous le nom des « Principes de Denver ».
De cet acte fondateur du mouvement activiste d'autosupport, je retiens surtout cette revendication : « Participer à tous les niveaux de la prise de décision »
Quarante ans après, c'est pour tenir haut et fort ces principes que j'ai accepté de m'engager avec Paris sans sida. En tant que gay et séropositif.
Depuis 2016, sous l’impulsion de France Lert (désormais présidente d'honneur de l'assocation) et suite à son rapport, grâce à l’équipe de Paris sans sida, aux associations partenaires, grâce aussi au soutien des collectivités et de nos partenaires, de nombreuses actions concrètes ont été menées (lien vers page actions), avec des résultats tangibles.
Nous devons maintenir les efforts même si le contexte social est difficile. Des politiques de plus en plus sécuritaires fragilisent les populations qui nécessitent le plus d’attention. Avec et pour les personnes migrantes, avec et pour les travailleur·euses du sexe, avec et pour les personnes LGBT, nous continuerons sans relâche de plaider pour un monde plus solidaire, où la santé doit demeurer une priorité et où les droits des minorités sont renforcés, pas amoindris.
Pour atteindre nos objectifs, nous nous appuyons en particulier sur les outils de la prévention combinée, développés après des années de recherche. Nous sommes déterminés à toujours mieux les faire connaître et les déployer. Nous avons la volonté et l’énergie pour faire vivre cet engagement et pour que la lutte contre le sida continue de provoquer des changements positifs dans la société.