Elargir encore l’offre du dépistage
Porte d’entrée de la cascade du vih ("les 3x95" - c'est-à-dire 95 % des personnes séropositives connaissent leur statut sérologique, 95 % des personnes dépistées sont sous traitement et 95 % des personnes traitées ont une charge virale indétectable), le dépistage doit encore être étendu. Avec un délai médian au diagnostic de 3 ans (il est légèrement moindre chez les HSH -hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes- notamment ceux nés en France, mais plus important chez les HSH nés à l’étranger et les migrant·e·s d’Afrique subsaharienne), Paris a défini un plan d’urgence pour le dépistage.
Notre stratégie est de multiplier les opportunités de dépistage : "l’aller-vers" des programmes communautaires par test rapide d’orientation diagnostique (TROD), la promotion et la facilitation d’accès des autotests, des campagnes de communication spécifiques aux différents publics pour encourager la fréquentation des centres de santé sexuelle et des CeGIDD, mais aussi une voie facilitée pour le dépistage vih en laboratoire. L’expérimentation Au Labo Sans Ordo (ALSO) a eu lieu dans plus de 150 laboratoires de biologie médicale à Paris, en collaboration avec Objectif Sida Zéro à Nice. Après son évaluation, cette expérimentation qui permettait le dépistage vih sans frais, sans rendez-vous et sans ordonnance a été pérennisée : le dispositif sera étendu à tout le territoire à partir de janvier 2022.
Notre stratégie, c’est aussi de communiquer de façon continue toute l’année sur le dépistagevia les réseaux sociaux auprès des populations-clés, notamment par AgendaQ, l’affichage physique et numérique de la Ville. L’objectif est d’informer des lieux et horaires d’ouverture, d’inciter au dépistage répété, et de promouvoir la diversité des modalités de dépistage.